Wonderland

Il n’y a pas de mot en français pour décrire la différence en anglais entre « solitude » et « loneliness ». 

L’une est intentionnelle et plutôt agréable tandis que l’autre est comme subie et sans direction. 

Ce projet réside sur cette ligne fine séparant ces 2 perspectives.

Le confinement du printemps me lança, moi et tant d’autres ailleurs, dans une aventure introspective qui partit de l’âme pour se dévider dans les champs au bout de ma rue au travers d’un processus artistique d’une intensité inégalée et libérateur.

Tandis que je marchais inlassablement dans les mêmes champs, j’étais inévitablement happée par la force de mes sentiments ainsi que par la beauté des paysages qui m’entouraient. Leur beauté changeante était bouleversante et magnifiée par leur impermanence.

Je méditais dans un champ de colza, cachée au milieu de palettes abandonnées fortuitement par un agriculteur.

Je cherchais la solitude et j’étais parfois submergée par le fait d’être si seule.

J’avais peur et la nature m’a secourue.

Je n’avais jamais peur nichée dans la nature.

Son abondance est devenue comme un cocon pour une métamorphose émotionnelle.

Je ressortais renouvelée, rassurée, et touchée par le monde.

C’était un Wonderland.

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